mercredi, avril 18, 1990

Un peu de technique




Le tir de l'ailier a évolué au fil du temps. Compte tenu de l'angle souvent fermé, les ailiers ont inventé une nouvelle gamme de tirs, propres à battre les gardiens. Les plus utilisés, les plus spectaculaires, sont la roucoulette et le chabala.
C'est la touche ajoutée, la note de couleur, la marque des artistes.

La roucoulette

La roucoulette est utilisée pour les tirs de prêt. Le tireur contourne le gardien en donnant un effet au ballon qui en touchant le sol, change de direction. La subtilité de ce geste effectué avec le poignet, est de donner le moins d'informations possibles au gardien, en masquant ce geste jusqu'au dernier moment. L'ailier, placé dans un angle impossible, tire en donnant un effet rentrant à la balle, d'un mouvement du poignet. Avant de déclencher, l'ailier laisse croire au gardien qu'il va tirer en hauteur, avec un bras et une épaule placés suffisamment hauts. Ensuite, toujours dans la suspension, le bras et le poignet redescendent en dessous de la ligne de hanche, la main étant au-dessus du ballon. La roucoulette est apparue chez les joueurs Roumains et Russes à la fin des années soixante-dix.


Le chabala

Le chabala est un tir utilisé par les joueurs lors des shoots de proche distance, comme par exemples sur l’aile, en pivot, en contre attaque, ou sur un pénalty. Ce geste a la même préparation qu'un tir normal, dans l'armé du bras. En fait, le tireur feinte un tir puissant et au dernier moment, il fait passer son poignet sous la balle et fait remonter doucement le ballon au dessus de la tête du gardien, qui s'attendait plutôt à un tir au sol. Souvent lors du chabala, le gardien ferme les yeux très brièvement et il voit le ballon lui passer au dessus de la tête, sans pouvoir réagir.
Ce geste technique est apparu au milieu des années quatre-vingt, ce sont les Polonais qui en sont les instigateurs.