samedi, janvier 29, 2000

Costantini et le départ de Stoecklin

Quelle est l’ambiance au sein de l’équipe ?

Daniel Costantini. Elle est très bonne. Les quinze garçons sont très respectueux les uns envers les autres. Il n’y a pas de clan, même s’il y a cinq joueurs de Montpellier, des mini-groupes naturels comme les trois Réunionnais et des générations qui se retrouvent. C’est un melting-pot à la fois ethnique, psychologique et culturel très intéressant. En plus, ils ont du respect, de l’amitié et de l’indulgence quand cela ne va pas, ce qui n’a pas toujours été le cas...

Comme lors du Mondial égyptien de juin dernier par exemple...

Daniel Costantini. La presse a prêté trop d’attention à Stéphane Stoecklin. Lorsqu’il n’était pas satisfait des résultats, il cherchait des boucs émissaires, qui étaient systématiquement les jeunes. C’était un garçon qui faisait encore parti du présent mais qui était nostalgique du passé. C’est pour cela que son départ, même s’il a été un mal en soi pour l’équipe - car on a perdu un grand joueur - a été bon pour l’ambiance et l’état d’esprit général. D’abord, ceux qui le remplacent comme Patrick Cazal peuvent s’exprimer, (c’est actuellement le meilleur buteur, abstraction faite des penaltys), ce qui n’est jamais arrivé à Stoecklin ou Volle, et puis surtout il peut s’exprimer sans arrière-pensées.

L’équipe qui est en train de naître vous rappelle-t-elle les Barjots ?

Daniel Costantini. Plutôt les Bronzés de Barcelone, avant qu’ils ne le deviennent. On est ici un peu dans la même situation qu’en Espagne. On était les derniers qualifiés pour les JO et j’avais pronostiqué une sixième ou septième place dans le meilleur des cas. La seule différence : les joueurs s’étaient préparés plus longtemps. Sinon, je retrouve la même audace.