dimanche, mai 29, 2005

Il y a 10 ans déjà !

10 ans que la France s’est offert un premier sacre mondial dans un sport collectif, 10 ans que le Handball français s’est mis à tutoyer les dieux du hand. Par la grâce d’une joyeuse bande de fêlés appelée « Barjots », un après-midi de printemps islandais à Reykjavik, nous sommes tous devenus un peu champions du monde dans notre tête.

Depuis ce sacre au parfum inconnu a su en engendrer d’autres, les garçons ont remis le couvert en février 2001 à Bercy, les filles ont su dignement relever le gant en s’imposant en 2003 après une improbable fin de match un après-midi de décembre en Croatie. ...

Mais avant de mettre le feu à Bercy, avant de terrasser des Hongroises trop sûres d’elles, la genèse de tout cela est bien évidemment ce premier titre du handball tricolore le 21 mai 1995.
Parce qu’au delà de tout cela, des frissons, des pleurs de joie, de l’allégresse du péché originel, il reste de cet événement une trace indélébile.

Le sacre de cette joyeuse bande dans les frimas nordiques d’une île au milieu de nulle part aura permis de générer les succès futurs. D’abord en permettant enfin au sport bleu blanc rouge d’éradiquer ses complexes de looser perpétuels, et nombre de sports ont donné la date du 21 mai 1995 comme le point de déclenchement de pas mal de succès, mais aussi pour le Handball français, en atomisant des Croates trop peu guerriers pour s’opposer à cette tornade, la bande de Daniel Costantini a donné les moyens à tous les handballeurs de France et de Navarre de se croire aussi bon que les autres.


Alors bien sûr il restera ce dernier tir presque vaniteux de Denis Lathoud à 10 mètres à en faire exploser la lucarne, il restera la partie phénoménale du tout jeune retraité des parquets, Stéphane Stoecklin, il restera le hachis croate préparé avec amour par le duo Laurent Munier – Pascal Mahé, il restera bien des images et chacun a les siennes en mémoire, mais avant tout il restera à tous ceux qui aujourd’hui sont fiers du parcours du hand tricolore à dire merci à
Boulle, Bruno, Calou, Charly, Gaël, Greg, Jack, Kiki, le Grand, le Menhir, Lolo, Mulot, Papat, Riquet, Stoeck, Yohan et Aldo, tous ces surnoms qui disent tant de choses à tous ceux qui ont fait du Handball leur passion, tous ces surnoms à qui il est si agréable de mettre un nom et un visage.

Tous ceux à qui il est toujours aussi important et indispensable de dire « Merci et chapeau pour tout ! »