On était des outsiders
L'équipe de France de handball a été battue 25-22 par celle de Suède, jeudi soir 6 août, en demi-finales du tournoi olympique. Elle sera opposée, pour la médaille de bronze, samedi 8 août, à l'Islande, vaincue par l'équipe de
Le rêve avait déjà beaucoup duré. Et puis
Il n'empêche. Les joueurs l'avaient secrètement espérée, cette victoire. Ils l'ont presque entrevue quand à une minute et demie de la fin du match, alors qu'il n'y avait qu'un point d'écart en faveur de
Il fallut bien l'admettre, la France n'était pas dans un très grand jour. Daniel Costantini était le premier à en convenir : " La sauce n'a jamais pris. " Et après cinq matches la fatigue commençait à se faire sentir. Du coup, les Suédois ont eu l'avantage au score pendant pratiquement toute la partie. Ils ont laissé les Français venir se casser le nez sur une défense solide exploitant immédiatement la moindre faute. Fautes trop nombreuses en raison d'une tactique risquée.
La prime d'arbitrage
Pourtant les hommes de Bengt Johansson sont loin d'avoir convaincu au cours de cette partie rugueuse, intense, heurtée. L'entraîneur suédois n'a pas hésité à le reconnaître. Il n'était pas satisfait de leur prestation, pas du tout " excitante ", pas assez technique à son goût. Celui qui, depuis
Philosophe, Daniel Costantini estimait qu'" il nous manquait encore de sortir grandi d'une défaite ". L'enjeu était d'importance pour l'avenir. " Je ne dirai pas que les arbitres ont été malhonnêtes. Ils ont été très sévères avec le petit poucet que nous sommes, a tenu à faire savoir l'entraîneur. Et si les arbitres font leur travail, c'est toujours avec cette forme d'honnêteté qui sied à la Fédération internationale. " Pour Daniel Costantini, l'équipe de France a joué les trouble-fêtes dans le concert des grands du handball mondial. Cela n'arrangerait pas tellement les affaires de la Fédération internationale qui préfère les valeurs établies. Lors d'un match comme France-Suède, les juges ont ainsi tendance à donner l'avantage à l'équipe présumée la plus forte.
Bole Richard Michel. - Le Monde, édition du 8 août 1992
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home